Du luth et de la guitare avec Dingeman COUMOU
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De passage en France avant une tournée de masterclasses en Allemagne, le guitariste-luthiste néerlandais Dingeman COUMOU se produira à l’Eglise St Pierre de Rhèdes de Lamalou les Bains le jeudi 28 juillet à 17h30. Dingeman COUMOU se produit régulièrement aux Pays Bas et en Allemagne, et c’est dans un voyage à travers les siècles qu’il nous emmènera ce soir, accompagné de son luth renaissance et de sa guitare classique, un voyage qui part du fond des siècles pour aller on ne sait où au grès des notes et des inspirations.
Pour conclure dans la convivialité, à la fin du récital, c’est le Domaine des 4 Rodes qui nous fera déguster ses vins.
DINGEMAN COUMOU
Luthiste, guitariste et compositeur Dingeman Coumou a fait ses études au Conservatoire d’Utrecht aux Pays Bas. Il a également été l’élève, lors de diverses masterclasses, de Pavel Steidl, Pepe Romero et David Russell à la Haye.
Depuis de nombreuses années Dingeman enseigne à l’école de musique d’Alphen aan den Rijn aux Pays Bas.
Dingeman Coumou se produit régulièrement aux Pays Bas, en France et en Allemagne, dans de multiples manifestations musicales (concerts, festivals…) en solo ou en accompagnement de divers orchestres ou solistes.
Le répertoire de Dingeman est très large. S’il joue beaucoup de musique classique (de la Renaissance jusqu’au XXeme siècle), il aime aussi reprendre les grands standards de jazz qu’il réarrange pour la guitare classique. Il a été influencé par des guitaristes tels que Baden Powell (Brésil) et Roland Dyens (France).
Les compositions de Dingeman Coumou sont diffusées sur Internet et sont consultées et reprises par des guitaristes du monde entier. En savoir plus : www.coumou.nl
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LE LUTH
Le luth occidental, de la famille des cordophones pincés, est composé d'une caisse de résonance munie d'un manche sur lesquels sont tendues des cordes de boyau (aujourd'hui en nylon). Les cordes sont groupées par paires (les choeurs ou les rangs) et nouées au bas de l'instrument sur un chevalet servant de cordier et tendues, à l'autre extrémité, par des chevilles. Le manche est divisé par des frettes et terminé par un cheviller en angle presque droit. La coque (fond bombé de la caisse de résonance) est une partie essentielle du luth. Elle est constituée de côtes ployées et collées à l'aide d'un moule. La table d'harmonie, sur laquelle est percée une ouverture (la rose ou rosace), est en bois tendre (résineux : sapin, épicéa...). Le mélange de bois dur et de bois tendre est essentiel en lutherie. L'une des caractéristiques les plus étonnantes de la facture du luth est son incroyable légèreté qui lui confère son timbre cristallin inimitable mais aussi, hélas, son extrême fragilité.
A partir du XVe siècle, l'instrument, jusqu'alors probablement muni de quatre rangs de cordes, se dote d'un cinquième rang. Il ne cesse d'évoluer et se stabilise à six pendant une partie du XVIe siècle puis supporte couramment dix à douze choeurs au XVIIe siècle.
Au XVIe siècle, l'accord du luth se fait par quarte et tierce. L'ajout de nouveaux rangs de cordes dans le grave et l'apparition de l'opéra redéfinissent le rôle des luths comme instruments du continuo. Une nouvelle manière d'accorder le luth basse, attribuée à Antonio Naldi dit Il Bardella, donne naissance au théorbe (ou chitarrone). Par la suite, Alessandro Piccinini a l'idée d'allonger les choeurs graves afin d'augmenter la puissance et d'enrichir le timbre : ainsi apparaît l'archiluth.L'extension des basses sera appliquée aussi au théorbe.
Instrument de prédilection des XVIe et XVIIe siècles, des familles sont constituées, du petit dessus à la grande basse, lesquels permettent différents usages : jeu en soliste ou en ensembles, accompagnement de la voix.
La facture du luth connaît son apogée à Venise pendant les premières années du XVIIe siècle. Venus de Füssen (Tyrol), berceau de la lutherie européenne, de nombreux luthiers allemands émigrent en Italie du Nord pour répondre à la très forte demande d'instruments de musique. Plusieurs d'entre ceux installés à Venise se distinguent : Jacob Hes, Christoph Koch et l'atelier Sellas tandis que Laux Maler, à Bologne, témoigne également de l'industrie florissante des luthiers italiens : à sa mort, 1296 luths sont retrouvés dans son atelier.